


Depuis quelque temps, je me surprends à ne me déplacer qu’avec mon iPhone pour prendre des photos. Fini le sac chargé, le boîtier encombrant, les objectifs à choisir. Mon Z6, aussi performant soit-il, reste de plus en plus souvent à la maison. Ce n’est pas un rejet de la qualité ou des possibilités techniques qu’offre un appareil photo dédié, mais plutôt une forme de libération. Avec mon smartphone dans la poche, je suis plus léger, plus discret, et surtout, je me fonds dans la masse. Dans les rues, les marchés, les gares ou les sentiers touristiques, je ne ressemble plus à un photographe en mission, mais juste à un voyageur parmi tant d’autres. Et c’est peut-être là que réside la magie : la possibilité de capturer l’instant sans attirer les regards, sans briser la spontanéité du moment. Ce qu’il y a de génial avec un smartphone, c’est qu’il est toujours là, prêt. Il ne demande pas de préparation, pas de réglages complexes (même si on peut s’y aventurer). Il devient une extension naturelle de notre regard. Et parfois, c’est justement cette simplicité qui permet de saisir l’émotion brute, le détail fugace, le mouvement discret qu’un équipement plus imposant aurait fait fuir. Alors non, je n’abandonne pas la photo "classique", mais je redécouvre le plaisir de capturer le monde sans m’encombrer — juste avec ce petit outil qu’on glisse machinalement dans sa poche, et qui pourtant peut faire de grandes choses.